Arnaque au faux département informatique

Les escroqueries au faux département informatique constituent le deuxième volet de notre série estivale sur les nouvelles arnaques.

Les escroqueries au faux département informatique ou à la fausse société de sécurité informatique sont en pleines expansions. Les escrocs non seulement font appel aux émotions, mais ils utilisent aussi la peur ou l’urgence pour inciter les victimes à donner leurs mots de passe ou toute autre information confidentielle.

département informatique

L’une des nouvelles techniques consiste pour les fraudeurs à contacter des victimes sur leurs lieux de travail. Pour cela, ils se font passer pour le département informatique de la société. Ou bien, ils se font passer pour une société de sécurité informatique par exemple.

Pour beaucoup de sociétés faisant partie de groupes internationaux, les services informatiques sont aujourd’hui regroupés au sein d’une entité parfois localisée très loin des autres services. On n’est plus surpris de recevoir des appels de personnes faisant partie de la même société que la sienne, et pourtant que l’on a jamais vu. Les services informatiques peuvent également être sous-traités à un prestataire extérieur. Dans ce cas, il est possible d’avoir des contacts sans pour autant se connaitre.

Des escrocs ayant réponse à tout

C’est en profitant de cette organisation du travail que les escrocs peuvent piéger leurs victimes. Ils prétendent faire partie de ce fameux département informatique que tout le monde connait sans savoir qui y travaille vraiment. Ensuite, ils prétextent une violation de sécurité ou une urgence quelconque. Puis, ils demandent à leurs victimes de changer le mot de passe de leurs comptes par un autre qu’ils auront suggéré.

Ils peuvent également demander à leurs victimes d’aller sur internet pour télécharger un fichier. Les victimes commencent alors à divulguer des informations critiques. Peut-être pire encore, elles peuvent télécharger des logiciels espions sur leurs ordinateurs. Ces logiciels permettront aux pirates d’infiltrer les ordinateurs en question et de débloquer encore plus d’informations.

Si les personnes contactées se mettent à poser des questions, les escrocs prétendent être nouveaux (ce qui justifie qu’on ne les connait pas) ou que leur appel est critique pour la sécurité de l’entreprise (ce qui justifie d’agir vite… et sans poser de questions).

Reportage de Capital sur M6 sur le phishing dimanche 21 avril 2013

Capital, le magazine de la chaîne de télévision M6 propose une émission spéciale sur les nouvelles escroqueries. Cette diffusion aura lieu le dimanche 21 avril à 20h50.

L’émission de Capital sera composée de plusieurs reportages ayant tous un lien avec des escroqueries d’actualité : Les faux-monnayeurs, les détournements de budgets publics, les arnaques dites « au président ». Mais le reportage qui retiendra davantage notre attention est celui intitulé « La nouvelle arnaque à la carte bancaire« .

Capital

Capital a enquêté sur les tentatives de phishing. Ces e-mails non sollicités qui envahissent nos boites aux lettres virtuelles quotidiennement piègent de nombreuses personnes dans notre pays et causent des dommages importants. Le reportage s’attachera à montrer comment les escrocs procèdent, comment certaines personnes ont pu se faire piéger et la détresse laissée par ces arnaques sur les victimes des escrocs.

Arnaqueinternet.com a été contacté il y a quelques jours par les journalistes de Capital. Nous avons répondu à leurs questions et les avons orientés dans leur enquête. Nous avons ainsi participé à ce reportage en apportant notre expertise dans le domaine du phishing.

Ci-après le résumé de ce reportage tel que décrit sur le site internet de l’émission Capital de M6 :

Ça commence par un mail de votre banque : « Veuillez entrer votre numéro de compte ou de carte bancaire. » Et hop, vous voilà délestés de 3 000 euros en croyant répondre à votre banquier. Vous venez d’être victime de « phishing », hameçonnage en français. Les escrocs utilisent aussi le nom des services publics qui vous sont familiers comme EDF ou les allocations familiales… Des sigles qui inspirent la confiance. En France, chaque année, on compte 120 000 victimes de cette escroquerie. Enquête sur un nouveau genre d’arnaques qui coûte chaque année des centaines de milliers d’euros aux particuliers français.

Alors rendez-vous devant votre télévision ce dimanche pour ne pas manquer ce reportage de Capital.

Litige suite à un achat sur internet : Vos recours

En cas de souci avec un professionnel suite à un achat sur internet (commande jamais livrée, produit différent de celui présenté), vous disposez d’un certain nombre de recours.

Trois étapes sont décrites ci-dessous en termes de recours en cas de problème avec un site marchand.

Première étape : contact

Contactez le vendeur pour tenter de régler le litige. Pour cela, les sites marchands disposent généralement d’une rubrique « nous contacter ». Mais ils sont aussi tenus de faire apparaitre les coordonnées de leur entreprise. Ceci est souvent le cas dans la rubrique « mentions légales ».

balance de la justice pour recours

Si vous n’obtenez pas de réponses par téléphone ou par e-mail, vous pouvez adresser au vendeur une lettre recommandée avec accusé de réception en expliquant les détails du litige et l’objet de votre demande (remboursement, nouvel envoi…). Vous indiquerez de votre côté vos coordonnées, la référence de votre commande, ainsi que tout ce qui pourrait s’avérer utile (accusé de réception de commande, confirmation d’expédition…)

Deuxième étape : services administratifs

Si vos tentatives de contact restaient infructueuses, vous pouvez envisager un autre recours. Vous pouvez vous adresser aux services administratifs tels que la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) du lieu du siège social de l’entreprise lorsque vous estimez être victime d’une infraction à la réglementation des prix, d’une pratique commerciale déloyale trompeuse ou agressive, ou d’une tromperie.

Troisième étape : justice

Dans le cas où vous auriez passé commande sur un site internet monté de toute pièce par un escroc, votre recours consiste à déposer une plainte pour escroquerie en vous adressant au commissariat de police ou à la gendarmerie. Il est également possible de vous adresser directement au procureur de la République. L’escroquerie est passible de 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende. Pour porter plainte, vous disposez d’un délai de 3 ans à dater du jour où la commande a été effectuée.

Dans le cas où vous auriez un différent commercial avec un site marchand reconnu, vous pouvez vous adresser aux tribunaux compétents du lieu du siège social de l’entreprise ou du lieu de la livraison de la commande :

  • La juridiction de proximité (jusqu’au 31 décembre 2012) pour un montant inférieur ou égal à 4.000€
  • Le tribunal d’instance, pour un montant supérieur à 4.000 € et inférieur à 10.000 €
  • Le tribunal de grande instance pour des sommes supérieures à 10.000€