Débits frauduleux sur comptes bancaires : 500 000 ménages victimes en 2010

Enquête sur les débits frauduleux sur les comptes bancaires en 2010

Les débits frauduleux réalisés sur les comptes bancaires sont au cœur de la dernière enquête « Cadre de vie et sécurité ». Celle-ci a été réalisée en 2011 par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Selon cette étude, 3,4 % des ménages déclarent avoir été victimes d’un ou de plusieurs débits frauduleux sur leur(s) compte(s) bancaire(s) en 2009 ou en 2010, et 1,8 % au cours de l’année 2010. On estime que 500 000 ménages ont été victimes de ce type d’escroqueries bancaires au cours de l’année 2010.

60% des victimes ignorent comment l’escroc a procédé

ONDPR : Les débits frauduleux en 2010

50 % des victimes disent que le débit (ou série de débits frauduleux) le plus récent résulte d’un achat effectué à l’aide de leurs informations bancaires (numéros de compte, numéros de carte, identifiants de connexion…) sur Internet.

Il n’y a pas de montant type qui se dégage. Le débit (ou série de débits frauduleux) peut concerner des sommes peu élevées (31 % des débits déclarés sont de montant inférieur à 100 €). Mais cela peut au contraire être des sommes très élevées (14 % sont supérieurs à 1 000 €). La moitié des débits frauduleux déclarés par les ménages sont inférieurs à 250 €. Le montant moyen est de 750 €, mais est très influencé par des préjudices sur des montants élevés.

70 % des ménages victimes disent avoir découvert l’existence du débit frauduleux en consultant un relevé d’opérations. 60 % d’entre eux ignorent totalement comment l’auteur a procédé pour obtenir des informations confidentielles sur leur(s) compte(s) bancaire(s). D’ailleurs, cette dernière statistique renforce le fait que les escrocs utilisent des moyens qui sont encore méconnus du grand public. Il convient à nouveau de rappeler à chacun d’être vigilant sur internet lorsqu’on se sert de ses moyens de paiement.

Environ un ménage ayant été victime sur deux déclare avoir déposé plainte pour le débit (ou série de débits) le plus récent auprès
de la police et de la gendarmerie. Près de quatre sur cinq affirment avoir été remboursés en totalité par leur banque.

Débit frauduleux sur votre compte bancaire : Les banques doivent vous rembourser

Un reportage TV met en évidence que les banques doivent rembourser leurs clients en cas de débit non sollicité sur leurs comptes en banque

Les devoirs des banques ont été clairement expliqués dans ce nouveau reportage. Celui-ci traitait d’arnaques sur internet et a été diffusé à la télévision cette semaine.

Encore une fois dans « Envoyé spécial » sur France 2, cette fois en marge d’un reportage sur les chiffres de la délinquance en France. Il est confirmé, en cas de débit frauduleux de votre compte en banque sur internet, ce qui suit :

les devoirs des banques dans les arnaques sur internet

– Il est difficile de faire enregistrer sa plainte malgré la loi qui oblige Police et Gendarmerie à le faire. Le reportage indique que ces derniers auraient reçu des consignes afin de ne pas recevoir de dépôts de plainte concernant ces délits.

– Les banques sont dans l’obligation de vous rembourser si vous n’avez pas volontairement fait un paiement. Pour plus de détails, voir notre page consacrée aux démarches Arnaque internet : Que Faire.

N’hésitez donc pas à contacter vos banques respectives pour avoir plus d’information sur les procédures à suivre. Spécifiquement pour vous faire rembourser en cas d’arnaque à la carte bancaire sur internet. Si votre conseiller fait la sourde oreille, rappelez-lui que la loi est en votre faveur. Les banques se mettent hors la loi si elles refusent de vous rembourser.

Attention toutefois, si vous avez donné délibérément de l’argent à une personne s’étant révélé être un escroc (dans le cas d’une arnaque aux sentiments par exemple), cet article de loi ne s’applique pas. Les banques ne sont alors pas tenues de vous rembourser. Cela ne marche que si un escroc s’est servi de vos cordonnées bancaires de manière frauduleuse et non sollicitée. Soit en interceptant vos numéros de carte bleue lors d’une transaction sur le web. Soit lors d’une opération de phishing par e-mail par exemple.